Les organisations d’employeurs du Cap Vert s’engagent, avec le soutien de l’OIT, dans le processus d'évaluation de l'environnement favorable aux entreprises durables (EESE)

Les trois principales organisations d’employeurs du Cap Vert, la Chambre de commerce de Sotavento, la Chambre de commerce de Barlavento et la Chambre de Tourisme ont décidé d’entreprendre conjointement, avec le soutien de l’OIT, au travers du projet Form@empresa - Formalisation, développement des entreprises et travail décent au Cabo Verde, des activités de plaidoyer pour influencer les politiques publiques afin d’améliorer l’environnement des affaires au Cap Vert.

Ainsi les 16 et 17 mai 2024, s’est tenu à Mindelo sur l’ile de Sao Vicente un atelier de formation sur la méthodologie EESE (Environnement Favorable Aux Entreprises Durables) qui marque le lancement du processus. Celui-ci a réuni autour des secrétaires généraux et secrétaires généraux adjoints de ces trois organisations, leurs collaborateurs ainsi que des représentants d’institutions nationales et locales clés impliquées dans l’appui au développement des entreprises. 

Le Président de la Chambre de commerce de Barlavento, M. Jorge Pimenta Mauricio, qui accueillait l’atelier dans ses locaux, a ouvert les travaux en soulignant la nécessité d’avoir une administration « orientée vers le marché », facilitant, par des processus simples et directs, la promotion de l'investissement. Il a indiqué que même s’il existe encore de nombreux défis inhérents à l'amélioration continue de l'environnement des affaires au Cap-Vert, les institutions et les entreprises sont réellement engagées dans cet objectif ce qui leur a permis d’être résilientes et de rester sur la voie de la croissance économique en dépit du contexte international défavorable depuis 2019/2020. M. Mauricio a également rappelé que les Chambres de Commerce sont des interlocuteurs privilégiés du gouvernement et des partenaires commerciaux, c'est pourquoi il voudrait profiter de cette occasion pour « souligner une fois de plus l’engagement fidèle de leurs organisations à promouvoir le dialogue nécessaire pour construire un consensus sur la conception et la mise en œuvre des politiques publiques, le soutien au processus de réformes sectorielles, en vue d'augmenter l'investissement, de stimuler la croissance économique, de créer plus d'emplois et, de cette façon, de réduire substantiellement la pauvreté ».

Julie Senghor Kazagui, Spécialiste Principale pour les activités des employeurs (ACT/EMP), a dans son intervention, souligné l’opportunité offerte par le projet susmentionné,² financé par le Grand-Duché de Luxembourg, de renforcer les capacités des organisations d’employeurs dans l’analyse de l’environnement des affaires, le plaidoyer et l’appui aux entreprises dans leur processus de formalisation. Elle a également exprimé le souhait que le partage des résultats de l’ analyse EESE dans les prochains mois permettra un dialogue fructueux des trois Chambres avec le gouvernement et les autres acteurs sur les contraintes rencontrées par les entreprises et permettra d’aboutir à terme à des recommandations consensuelles sur la mise en œuvre de réformes visant à promouvoir un environnement des affaires propice à l’entreprenariat, au maintien et à la création d’emplois décents et à la transition de plus d’entreprises vers le secteur formel.

Les échanges au cours des deux journées ont permis de définir les domaines prioritaires qui feront l’objet de l’analyse, d’identifier les principales parties prenantes ainsi que la feuille de route du processus. L’atelier a été caractérisé par un fort engagement des participants démontrant ainsi une appropriation totale du processus.