Marché du travail et moyens de subsistance dans le territoire palestinien occupé
L'OIT lance un appel de fonds pour répondre aux besoins critiques des travailleurs et des employeurs palestiniens
L’OIT œuvre pour lever les fonds nécessaires à l’implémentation d’un programme en trois étapes visant à fournir une assistance immédiate puis, à plus long terme, à soutenir la reprise de l'emploi et de l'activité et la protection sociale.
9 novembre 2023
GENÈVE (OIT Infos) – L'Organisation internationale du Travail a lancé un appel de fonds pour son programme visant à répondre aux effets du conflit actuel en Israël et dans le Territoire palestinien occupé (TPO) sur le marché du travail palestinien.
L'appel identifie un bufdget de 20 millions de dollars US pour financer le programme de réponse en trois phases de l'OIT, destiné à fournir à la fois une aide immédiate et une assistance à plus long terme pour atténuer les effets de la crise sur des centaines de milliers de travailleurs et d'employeurs palestiniens affectés.
«Les hostilités ont entraîné – et continuent d'entraîner – une perte tragique de vies humaines et une perte sans précédent de moyens de subsistance, d'emplois, de revenus, d'entreprises et d'infrastructures civiles», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, lors d'une réunion avec les partenaires du développement qui s'est tenue à Genève pour lancer l'appel.
«A l'OIT, nous sommes avant tout préoccupés par la protection de tous les travailleurs et employeurs touchés par cette crise, y compris les travailleurs de Gaza travaillant en Israël, et tous les travailleurs de la santé, de l'ONU et de l'aide humanitaire qui fournissent une assistance vitale sur le terrain», a déclaré M. Houngbo lors de la réunion, qui s'est tenue en marge de la 349e session du Conseil d'administration de l'OIT.
«L'ampleur de la réponse requise de la part de la communauté internationale et les contraintes opérationnelles actuelles dépassent tout ce qui a été vu auparavant dans le Territoire palestinien occupé», a-t-il ajouté.
Le premier bulletin de l'OIT sur l'impact du conflit sur le marché du travail et les moyens de subsistance dans le territoire indique qu'au moins 61 pour cent des emplois à Gaza – et près d'un quart en Cisjordanie – ont été perdus depuis le 7 octobre. Cela se traduit par des pertes de revenus journaliers de 16 millions de dollars dans le Territoire Palestinien Occupé, selon l'évaluation.
M. Houngbo a expliqué comment, depuis le début des hostilités le 7 octobre, des quartiers entiers de Gaza ont été détruits, les infrastructures ont été gravement endommagées, les entreprises ont fermé, des déplacements internes à grande échelle ont eu lieu, et le manque d'eau, de nourriture et de carburant paralyse l'activité économique.
En outre, près de 6 000 travailleurs de Gaza qui travaillaient en Israël avant que le conflit actuel n'éclate et qui sont actuellement bloqués en Cisjordanie sont confrontés à des conditions désastreuses, tandis que les travailleurs sanitaires et humanitaires de l'ONU qui fournissent une assistance vitale sur le terrain sont confrontés à des circonstances extrêmement dangereuses.
Les mesures d'accès appliquées par Israël dans l'ensemble du Territoire Palestinien Occupé ont effectivement révoqué les droits d'accès, puisque les travailleurs et les commerçants disposant d'un permis valide ne peuvent entrer en Israël et à Jérusalem-Est par aucun point de contrôle. Des restrictions commerciales ont également été appliquées aux marchandises essentielles transitant des ports israéliens vers les destinations palestiniennes, ce qui compromet encore davantage les besoins fondamentaux des familles ainsi que l'économie dans son ensemble.
Même avant le conflit actuel, la situation dans la bande de Gaza, soumise à un blocus depuis 2006, était particulièrement désastreuse. Les habitants de Gaza sont depuis longtemps confrontés à des taux de pauvreté et de vulnérabilité élevés et à l'un des taux de chômage les plus élevés au monde, qui s'élevait à 46,4 % au deuxième trimestre 2023.
«Les pertes déjà énormes que notre étude a identifiées ne feront qu'augmenter si le conflit et la crise humanitaire tragique se poursuivent, avec des répercussions qui se feront sentir pendant de nombreuses années», a déclaré Ruba Jaradat, Directrice régionale de l'OIT pour les Etats arabes, lors de la réunion.
«Notre programme de réponse vise à apporter une aide immédiate aux travailleurs et aux employeurs touchés, à évaluer l'impact de la crise sur le marché du travail et les moyens de subsistance, et à aider à la reconstruction des infrastructures et à la récupération des emplois et des entreprises perdus tout en fournissant des prestations de protection sociale», a expliqué Mme Jaradat.
Le programme de réponse de l'OIT pour faire face à l'impact de la crise sur le marché du travail et les moyens de subsistance des Palestiniens comprend trois phases.
La première phase, qui est déjà en cours, se concentre sur les travaux de secours. Elle consiste à fournir une assistance immédiate aux travailleurs palestiniens, notamment par des programmes d'aide d'urgence aux moyens de subsistance. Ces travailleurs sont notamment des habitants de Gaza qui, ayant perdu leur emploi en Israël à la suite du déclenchement du conflit actuel, sont bloqués en Cisjordanie.
L'OIT a mobilisé ses ressources internes et a déjà affecté environ 2 millions de dollars américains à des interventions d'aide d'urgence et à la collecte de données préliminaires. Elle travaille également à l'allocation de ressources internes supplémentaires pour mettre en œuvre son plan de réponse.
La deuxième étape – ou phase d'examen – comprend la collecte de données et l'analyse d'impact pour aider à planifier, prioriser et affiner les interventions.
Enfin, la phase de reprise se concentrera sur la création d'emplois par le biais d'une reprise des infrastructures à forte intensité d'emploi et d'autres moyens, ainsi que sur les mesures de protection sociale et la reprise des emplois et des entreprises.
L'appel identifie un bufdget de 20 millions de dollars US pour financer le programme de réponse en trois phases de l'OIT, destiné à fournir à la fois une aide immédiate et une assistance à plus long terme pour atténuer les effets de la crise sur des centaines de milliers de travailleurs et d'employeurs palestiniens affectés.
«Les hostilités ont entraîné – et continuent d'entraîner – une perte tragique de vies humaines et une perte sans précédent de moyens de subsistance, d'emplois, de revenus, d'entreprises et d'infrastructures civiles», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, lors d'une réunion avec les partenaires du développement qui s'est tenue à Genève pour lancer l'appel.
«A l'OIT, nous sommes avant tout préoccupés par la protection de tous les travailleurs et employeurs touchés par cette crise, y compris les travailleurs de Gaza travaillant en Israël, et tous les travailleurs de la santé, de l'ONU et de l'aide humanitaire qui fournissent une assistance vitale sur le terrain», a déclaré M. Houngbo lors de la réunion, qui s'est tenue en marge de la 349e session du Conseil d'administration de l'OIT.
«L'ampleur de la réponse requise de la part de la communauté internationale et les contraintes opérationnelles actuelles dépassent tout ce qui a été vu auparavant dans le Territoire palestinien occupé», a-t-il ajouté.
Le premier bulletin de l'OIT sur l'impact du conflit sur le marché du travail et les moyens de subsistance dans le territoire indique qu'au moins 61 pour cent des emplois à Gaza – et près d'un quart en Cisjordanie – ont été perdus depuis le 7 octobre. Cela se traduit par des pertes de revenus journaliers de 16 millions de dollars dans le Territoire Palestinien Occupé, selon l'évaluation.
M. Houngbo a expliqué comment, depuis le début des hostilités le 7 octobre, des quartiers entiers de Gaza ont été détruits, les infrastructures ont été gravement endommagées, les entreprises ont fermé, des déplacements internes à grande échelle ont eu lieu, et le manque d'eau, de nourriture et de carburant paralyse l'activité économique.
En outre, près de 6 000 travailleurs de Gaza qui travaillaient en Israël avant que le conflit actuel n'éclate et qui sont actuellement bloqués en Cisjordanie sont confrontés à des conditions désastreuses, tandis que les travailleurs sanitaires et humanitaires de l'ONU qui fournissent une assistance vitale sur le terrain sont confrontés à des circonstances extrêmement dangereuses.
Les mesures d'accès appliquées par Israël dans l'ensemble du Territoire Palestinien Occupé ont effectivement révoqué les droits d'accès, puisque les travailleurs et les commerçants disposant d'un permis valide ne peuvent entrer en Israël et à Jérusalem-Est par aucun point de contrôle. Des restrictions commerciales ont également été appliquées aux marchandises essentielles transitant des ports israéliens vers les destinations palestiniennes, ce qui compromet encore davantage les besoins fondamentaux des familles ainsi que l'économie dans son ensemble.
Même avant le conflit actuel, la situation dans la bande de Gaza, soumise à un blocus depuis 2006, était particulièrement désastreuse. Les habitants de Gaza sont depuis longtemps confrontés à des taux de pauvreté et de vulnérabilité élevés et à l'un des taux de chômage les plus élevés au monde, qui s'élevait à 46,4 % au deuxième trimestre 2023.
«Les pertes déjà énormes que notre étude a identifiées ne feront qu'augmenter si le conflit et la crise humanitaire tragique se poursuivent, avec des répercussions qui se feront sentir pendant de nombreuses années», a déclaré Ruba Jaradat, Directrice régionale de l'OIT pour les Etats arabes, lors de la réunion.
«Notre programme de réponse vise à apporter une aide immédiate aux travailleurs et aux employeurs touchés, à évaluer l'impact de la crise sur le marché du travail et les moyens de subsistance, et à aider à la reconstruction des infrastructures et à la récupération des emplois et des entreprises perdus tout en fournissant des prestations de protection sociale», a expliqué Mme Jaradat.
Le programme de réponse de l'OIT pour faire face à l'impact de la crise sur le marché du travail et les moyens de subsistance des Palestiniens comprend trois phases.
La première phase, qui est déjà en cours, se concentre sur les travaux de secours. Elle consiste à fournir une assistance immédiate aux travailleurs palestiniens, notamment par des programmes d'aide d'urgence aux moyens de subsistance. Ces travailleurs sont notamment des habitants de Gaza qui, ayant perdu leur emploi en Israël à la suite du déclenchement du conflit actuel, sont bloqués en Cisjordanie.
L'OIT a mobilisé ses ressources internes et a déjà affecté environ 2 millions de dollars américains à des interventions d'aide d'urgence et à la collecte de données préliminaires. Elle travaille également à l'allocation de ressources internes supplémentaires pour mettre en œuvre son plan de réponse.
La deuxième étape – ou phase d'examen – comprend la collecte de données et l'analyse d'impact pour aider à planifier, prioriser et affiner les interventions.
Enfin, la phase de reprise se concentrera sur la création d'emplois par le biais d'une reprise des infrastructures à forte intensité d'emploi et d'autres moyens, ainsi que sur les mesures de protection sociale et la reprise des emplois et des entreprises.
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